Mon passage dans Genève à Chaud

Beaucoup de gens ont fait ma connaissance par le biais de l’émission Genève à Chaud du mercredi 28 septembre 2011. Suite au débat télévisé organisé sur le thème de la dépénalisation des stupéfiants entre Xavier Schwitzguebel, président des Jeunes UDC, et moi-même, j’ai reçu de nombreuses réactions d’encouragement, de demande d’informations complémentaires mais pas seulement. Alors que certains se réjouissaient que le PLR ouvre enfin le débat sur ce thème abandonné par la classe politique – car électoralement peu porteur – d’autres s’offusquaient que la direction du PLR permette à quelques « électrons libres » de tenir de tels propos sous l’étiquette PLR.

Face à ces réactions, il convient d’apporter quelques précisions. Tout d’abord, en tant que candidat des Jeunes PLR au Conseil national, j’assume totalement de communiquer mes idées sous la bannière du PLR dont je partage les valeurs et dont je suis membre actif depuis quelques années déjà. Je suis d’accord avec sa ligne politique dans la plupart des domaines. L’approche en matière de politique des drogues n’en fait malheureusement pas partie. Mon avis sur la question est partagé par chacun des cinq autres candidats de la liste 14. Ainsi, contre l’avis de la plupart de leurs aînés, les Jeunes PLR s’engagent dans cette campagne pour soutenir un programme qui prévoit notamment la dépénalisation progressive et réfléchie des stupéfiants, un thème très controversé.

Le PLR n’est pas un parti de la pensée unique! Nous autres jeunes, sommes très reconnaissants envers le PLR, et envers son président Alain-Dominique Mauris en particulier, de nous soutenir dans notre démarche en appliquant le principe du respect de la diversité d’opinion. Mais que cela soit clair pour tout le monde: La ligne politique des Jeunes PLR n’engage en aucun cas le PLR. Les Jeunes PLR ont préparé leur programme de façon totalement indépendante et ont joui pour cela d’une totale liberté de penser.

En tant que jeunes, nous sommes les premiers préoccupés par le problème de la consommation des drogues qui touche fortement la population jeune de ce pays malgré la politique de prohibition actuellement menée. Celle-ci s’est révélée être un véritable désastre tant d’un point de vue sanitaire que d’un point de vue sécuritaire. Il est temps d’agir! Mais aucun homme politique n’ose s’attaquer au problème, sclérosés par la peur de s’y casser les dents. Puisque personne ne veut se positionner sur la question de façon courageuse et progressiste, les Jeunes PLR ont décidé d’en assumer la responsabilité.

Notre postulat de départ: Puisque la politique de prohibition a échoué à limiter la consommation de drogue en Suisse et est impuissante face aux réseaux criminels, misons sur la prévention et la responsabilisation des consommateurs. Notre approche se veut pragmatique; elle vise les mêmes objectifs de baisse de la consommation de drogue et une meilleure sécurité publique.